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17 novembre 2017

La friperie, un marché florissant

LA FRIPERIE RAPPORTE GROS 

 

De nos jours, la friperie reste le bon moyen pour la classe pauvre de se vêtir. La friperie aujourd’hui symbolise l’état de précarité des Algériens. Effectivement, le marché de la friperie constitue pour certains une honte mais pour la plupart des gens, c’est un marché florissant.

Cela fait environ une décennie que la friperie avait fait son entrée dans la société algérienne et en profitant de la baisse de la production du secteur du textile, la population s’est rabattue donc sur l’importance de ce marché traditionnel qui coûte près de trois milliards de dinars. Son origine demeure les pays européens comme l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et la France qui notamment déversent leurs stocks de vieux vêtements sur le continent africain rapportant ainsi des millions de dollars.
Aux Etats-Unis, la friperie rapporte 4,5 milliards de dollars sur le marché américain. En Algérie et plus particulièrement à Annaba, en cette période du mois de ramadhan, le marché national est inondé de fringues de toutes sortes, jeans,tee-shirt, robes, chaussures et autres produits. Les citoyens aux revenus moyens y trouvent parfaitement leur compte au lieu de se tourner vers les boutiques de vêtements à prix élevé.
Or, ce marché libéralisé a depuis les dernières années réussi à séduire et attirer une masse énorme de clientèle algérienne. La majorité des acheteurs sont issus de milieux pauvres, ces derniers sautent d’un lot à l’autre à la recherche d’un beau vêtement pour leur enfant à l’occasion de l’Aïd, a-t-on constaté de visu au marché de la friperie d’El Hattab. 

Plusieurs autres jeunes commerçants en noir proposent de véritables modèles d’adultes en miniature sur les trottoirs de la ville, on y trouve des robes en tissu brillant et les décors de costumes divers encombrants soit étalés ou triés et suspendus sur des cintres. Les prix affichés sont exorbitants, il faut dire que des simples robes pour fillette varient entre 2.000 DA et 2.400 DA. Il est rare voire impossible de les trouver au-dessous de 1.400 DA. Il est à signaler à ce propos que les vêtements pour enfants ont réellement atteint des records inégalés ces temps-ci.
Une mère de famille nous dira : «Voyez-vous cette paire de souliers, je viens juste de la payer à 1.800 DA et la moins chère coûte 1. 000 DA. On s’attendait à une hausse des prix de vêtements à l’occasion de l’aïd mais la réalité a dépassé nos prévisions». Qu’elle provienne des Etats-Unis ou d’Asie, la friperie constitue désormais un recours pour une grande majorité de familles annabis. «El bala» a encore de beaux jours devant elle, car elle est devenue aujourd’hui un commerce à part entière.
«Le marché de la friperie a connu une nette évolution depuis quelques années, et le chiffre d’affaires est très intéressant. Vous savez la joie des enfants n’a pas de prix quand ils sont bien habillés le jour de l’aïd, on n’a pas le droit de les empêcher d’être heureux», ajouta un père qui était en compagnie de sa progéniture.

La Tunisie importe pour 110 millions de dinars de vêtements usages par an
Notre voisin la Tunisie importe annuellement, en moyenne pour 110 MD de vêtements usagés, alors qu'elle n'en exporte pour une valeur moyenne de 37 MD, a indiqué, Makrem Dridi, inspecteur des affaires économiques à l'Office de Commerce de la Tunisie (OCT). Les vêtements usagés importés ne sont pas uniquement destinés à la consommation locale, mais aussi, à l'exportation et à la transformation, alors qu'en réalité, le marché local est saturé par les vêtements usagés, a expliqué l'inspecteur des affaires économiques à l'OCT.
L'ensemble des 46 sociétés du secteur, partiellement exportatrices sont dans l'obligation d'exporter au moins 30% des marchandises importées et de transformer au minimum, 20% de ces vêtements, en chiffons et fibre textile. En réalité, sur 120.000 tonnes d'importations annuelles de fripes, la moyenne des quantités transformées, soit 38.000 tonnes, n'a pas atteint les 20% requis et les quantités exportées n'ont pas dépassé les 44.400 tonnes.
«Aujourd'hui, la question de la pérennité du secteur est mise sur la table», a-t-il fait savoir, «sachant que cette activité fait vivre entre 5.000 et 5.300 personnes travaillant dans les sociétés de friperie, en plus de 170 grossistes et 4.000 détaillants, selon les statistiques de l'OCT», informe-t-il.

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